Totalitarisme de la religion (2)

 

« Depuis 2006 vous philosophez sur l’Islam et la République sans avancer d’un pied. L’Islam continue son chemin sans se préoccuper des états d’âme des uns et des autres. Vous vous servez des copier/coller pour argumenter des faits sans réellement investir vos pensées!!
Vous nous citez des ouvrages comme "MEIN KAMPF", un livre que beaucoup d’entre-vous n’ont certainement pas lu mais qui dans le politiquement correcte sert à diaboliser un phénomène. Vous le comparez à l’Islam, oubliant que cette religion est une synthèse entre le judaïsme et le christianisme!!
Le christianisme qui durant des siècles n’a pas été une religion de tolérance. Les guerres entre les catholiques et les protestants ont fait des milliers de victimes.
L’évangélisation de certains peuples se sont terminées par des génocides!!
L’obscurantisme les occidentaux l’ont distribué allègrement lors des multiples colonisations et, aujourd’hui les serviteurs d’hier se veulent indépendants ayant droit à leur philosophie spirituelle.
 »
El Chitane
Posté le 16-06-2008 à 13:40:12
http://forums.france2.fr/france2/Election-presidentielle-2007/islam-compatible-republique-sujet_1319_295.htm

Il s’agit bien de critiquer la religion, la croyance, l’irrationnel, le communautarisme.

[…] la formulation retenue [dans le nouveau traité européen, élaboré et signé à Lisbonne par les chefs d’État des 27 États membres le 13 décembre 2007] constitue un amalgame imprécis ; il laisse entendre que les religions ont contribué à libérer l’individu, à assurer l’égalité des droits (entre homme et femme… ?) et à instaurer la démocratie… L’histoire nous enseigne une réalité un peu différente : les libertés modernes ont été conquises en dépit de l’oppositiondes pouvoirs religieux, et non grâce à eux. […]
Caroline Sägesser, in : Points critiques, n°287, juin 2008

Imagine-t-on ce que serait l’humanité aujourd’hui si depuis la nuit des temps elle avait respecté les croyances ? En serions-nous encore à invoquer les puissances du ciel pour que le tonnerre allume du feu ou à défendre mordicus que, puisque Dieu a créé l’homme à son image, il est naturel et obligatoire que le soleil tourne autour de la terre et non l’inverse ? Ne peut-on avancer au contraire que l’humanité s’est bâtie contre les croyances et qu’à chaque fois que celles-ci ont pris le pas, les hommes se sont étripés […]
Léon Michaux, in : le Journal du mardi, n°255, 14 février 2006

Un croyant ne peut être qu’intolérant. Le fanatisme n’est pas un aspect fâcheux et dévoyé de la religion: il est la religion même
L’intolérance – rebaptisée branché "intégrisme" – monte en flèche. L’intolérance est le thermomètre de la foi. Elle monte ou descend avec elle. Quand la foi se fait tolérante pour les autres fois, c’est qu’elle est en perte de vitesse. Un croyant sincère et conséquent ne peut admettre qu’une autre vérité que la sienne puisse être vraie, qu’un autre dieu puisse coexister avec le sien. Puisque sa vérité est la vérité.
Un croyant, donc, ne peut être qu’intolérant, et même férocement intolérant, puisqu’il y va de choses essentielles, les plus essentielles de toutes: notre raison d’être ici-bas, les fins dernières de toute chose, la vie éternelle, la damnation, la nature de Dieu et la façon précise dont Il veut qu’on Lui rende hommage… Pour un croyant, cet enjeu est le seul qui vaille la peine.
Si je croyais, ma foi dominerait et orienterait toute ma vie, chaque acte, chaque pensée. Je serais bouleversé à l’idée des millions d’humains dans l’erreur, voués aux éternels supplices et, surtout, privés de l’illumination de la certitude.
Un croyant ne peut être qu’intolérant, ou alors il est incohérent. Se satisfait d’un à-peu-près tiédasse. Ne va pas au fond des choses. Quiconque n’est pas fanatique ne croit pas vraiment.
[…]
Cavanna
, in: le nouvel Observateur, n°1300, du 05 au 11 octobre 1989
http://www.journalvachefolle.net/article-104.html

Et encore un copier/coller, au sujet des idéologies totalitaires et du christianisme, dont vous parlez :
Le philosophe athée Michel Onfray qualifie rétrospectivement le Christianisme de totalitarisme, qui a imposé son monopole religieux partout où il a pu depuis le IVe siècle, donnant ainsi le premier modèle totalitaire (usage de la contrainte, persécutions, tortures, actes de vandalisme, destruction de bibliothèques et de lieux symboliques, omniprésence de la propagande, extermination des opposants, abolition de la frontière entre vie privé et espace public…) [Michel Onfray, Traité d’athéologie].

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ph%C3%A9nom%C3%A8ne_totalitaire

Le chantage à l’islamophobie
[…]
[…]
le christianisme et l’islam ont en commun d’être deux religions impérialistes, persuadées de détenir la vérité et toujours prêtes à faire le salut des hommes par le sabre, le bûcher ou l’autodafé. Au nom de Dieu miséricordieux, elles ont tué et liquidé, directement ou indirectement, des millions d’individus. Mais le christianisme, miné par quatre siècles d’opposition en Europe, a dû céder du terrain et admettre le principe de laïcité, d’ailleurs inscrit dans les Évangiles ; il a dû, aussi, faire son aggiornamento couronné pour les catholiques par le concile de Vatican II et poursuivi par Jean-Paul II. Ce long travail de remise en question reste à accomplir pour l’islam habité par la certitude d’être la dernière religion révélée, donc la seule authentique.
En France, on peut chaque jour, notamment aux « Guignols de l’info » « bouffer du curé », se moquer du Pape, de Mère Teresa, du dalaï lama, mais jamais de l’islam, sous peine d’être accusé de racisme. Pourquoi ce «deux poids, deux mesures» ? Ajoutons que les intégrismes juif et chrétien sont eux aussi grotesques et obscurantistes ; mais outre qu’ils ne débouchent pas sur des foules haineuses et hurlantes ou des tueries de masse, ils restent minoritaires et sont contenus par la prépondérance des laïcs, de libéraux, des conservateurs. Enfin, contester un système de pensée ou de croyances, rejeter des idées, des convictions que l’on juge, à tort ou à raison, fausses ou dangereuses, est à la base même de la vie intellectuelle et de la libre délibération.
Faut-il parler alors de racisme anticapitaliste, antilibéral, antisocialiste, antimarxiste ? On a parfaitement le droit, jusqu’à preuve du contraire, de vomir les religions dans leur ensemble, de les juger mensongères, abrutissantes, abêtissantes. Ou alors faut-il rétablir le crime de blasphème comme il y a peu avec Salman Rushdie ? Il y a plus grave, toutefois, et que prouve le libelle de Vincent Geisser : il vise avant tout à pénaliser ces musulmans dits modérés ou agnostiques qui souhaitent s’émanciper de l’intégrisme.

[…]
Pascal Bruckner, le 05/11/2003, Le Figaro

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